Dans le cadre de vos activités, vos locaux et biens professionnels (matériels, équipements, stock de marchandises…) sont exposés à de nombreux risques : incendie, dégât des eaux, dommage électrique, bris de machine, vol…et pour vous couvrir en cas de sinistre, vous avez souscrit un contrat d’assurance multirisque entreprise.
Dans le cadre de sa stratégie de prévention CSE Global vous accompagne dans la mise en place de couverture d’assurance multirisque entreprise sur mesure mais aussi dans la sensibilisation face aux différents risques auxquels vous êtes exposés dans le cadre de vos activités.
Le permis feu :
Le permis de feu doit être considéré comme un élément majeur de la prévention du risque incendie/explosion, et non comme une simple formalité administrative.
En effet, les incendies sont dans plus de 30% des cas, la résultante de travaux par points chauds mal préparés, mal encadrés, non maitrisés, dont les conséquences sont souvent catastrophiques.
A titre d’exemple, un assuré a subi des dommages occasionnés lors de travaux par points chauds effectués dans le cadre de la réparation d’un skydome en toiture. L’incendie s’est plus précisément déclaré lors de la découpe des plaques de polycarbonate en périphérie d’un des skydomes localisé au-dessus d’une cellule où sont entreposés des palettes de produits.
L’incendie est lié manifestement à la présence de poussières ou de saletés, entre le complexe composé de deux plaques de polycarbonate, qui se sont embrasées du fait de la découpe, provoquant alors l’embrasement complet du skydome, puis par enchainement un début d’incendie des palettes de marchandises situées en dessous.
Sur une période de 20 ans, le nombre d’accidents et de victimes, morts ou blessés grave, enregistrés dans la base ARIA (du BARPI) et liés à des travaux générant une source d’inflammation, ne faiblit pas.
L’analyse révèle qu’à chacune des étapes des travaux, les règles préconisées ne sont pas ou sont mal suivies. On retrouve principalement des défauts d’identification des risques, des consignes inexistantes, des défaillances de contrôles.
Le travail par point chaud :
Le terme « travail par point chaud » regroupe toutes les opérations de meulage, découpage, oxycoupage, ébarbage, perçage, soudage, brasage, étanchéité bitumeuse, etc. qui produisent des étincelles ou de la chaleur.
Ces travaux peuvent provoquer l’inflammation de matériaux proches par :
- Contact direct
- Conduction thermique
- Déplacement de fluides
- Projections de particules incandescentes ou en fusions
- Des gouttelettes enflammées
Cela peut générer des explosions en présence d’une Atmosphère Explosive à risque et de poussières : canalisations non vidangées, dégazage insuffisant d’un espace confiné, proximité de solvants, de poussières combustibles, …
Recherche d’alternatives :
- Avant d’effectuer un travail par point chaud, il est indispensable de vérifier si une alternative moins dangereuse existe. Par exemple le boulonnage, le limage, l’utilisation de cisailles hydrauliques, de scies alternatives, de raccords filetés.
- Si le démontage des éléments qui nécessitent une intervention est possible, privilégier la réalisation du travail par point chaud à l’extérieur des locaux ou à des postes de travail spécialement aménagés.
- Pour des travaux à proximité d’Atmosphère potentiellement Explosive veiller à prendre les mesures adéquates permettant de déclasser temporairement ces zones pendant la phase de travaux.
Si aucune alternative au travail par point chaud n’a été trouvée, « le permis de feu » est obligatoire pour que ces opérations soient réalisées, en interne par l’entreprise elle-même, ou par une entreprise extérieure.
À quoi sert le permis feu ? :
- Identifier et analyser les risques d’incendie dans un environnement temporaire de chantier,
- Définir les moyens de lutte adaptés aux scénarios d’incendie,
- Définir les mesures de sécurité à mettre en œuvre,
- Expliquer et faire appliquer l’ensemble des mesures de sécurité,
- Prendre des décisions en cas d’évolution dangereuse au cours des travaux,
- Organiser la surveillance après la fin de travaux.
Mise en place et validité du permis feu ? :
Il doit être établi en concertation avec les personnes compétentes :
- Chef d’entreprise ou son représentant légal
- Responsable de l’intervention
- Opérateur
- Responsable technique
- Responsable sécurité, …
Il doit prendre en compte le mode opératoire de l’entreprise intervenante ou de l’équipe interne, être formalisé et expliqué à tous les acteurs.
- La phase de préparation est primordiale, et les mesures définies doivent être mises en place avant le démarrage des travaux.
- Sauf cas d’urgence, il est recommandé de privilégier les travaux par points chauds en début de journée afin de bénéficier d’une présence humaine optimale sur le site.
- La présence des responsables nommément désignés est indispensable pendant l’exécution des travaux, et également pendant la phase de surveillance après la fin des travaux.
La validité du permis feu doit être clairement indiquée et limitée dans le temps. Idéalement, il ne doit pas excéder 12 heures. S’il est établi sur plusieurs jours, il devra être réévalué quotidiennement, ou à chaque changement de poste.
Il est fortement recommandé d’archiver ce document pendant une durée similaire au plan de prévention (5 ans).
Bon à savoir :
Formulaire de permis feu – Il existe plusieurs formulaires et brochures disponibles en ligne (gratuits ou payants) :
Surveillance après travaux
Il est primordial de surveiller l’ensemble des surfaces et volumes ayant pu être atteints par des projections incandescentes et des transferts de chaleur pendant au moins 2 heures, après la fin des travaux. La personne nommément désignée consignera les rondes sur le formulaire de Permis de Feu. Si le maintien de la surveillance est impossible après une certaine heure, arrêter les travaux au moins 2 heures avant la fermeture de l’entreprise.
Travaux en toiture
Une attention particulière sur la surveillance des travaux en toiture est de mise, car de nombreux sinistres en sont la conséquence chaque année.
Pour ce type de travaux, il existe des revêtements et des résines d’étanchéité synthétiques ne nécessitant pas l’usage d’un chalumeau. Si une chauffe est indispensable, par exemple pour remédier à des fissures sur une surface bitumeuse, il est possible d’imposer l’utilisation d’une soufflerie à air chaud en alternative au chalumeau.